"J'attends d'être surpris par des idées innovantes": le premier adjoint de Mougins et candidat aux prochaines municipales Christophe Ulivieri à la rencontre des habitants

Candidat aux prochaines élections municipales de Mougins après l’annonce de l’actuel maire, Richard Galy, de ne pas briguer un cinquième mandat consécutif, le premier adjoint Christophe Ulivieri ne se cache pas.
Ambitieux, il assume être déjà dans une forme de campagne électorale puisqu’il invite, ce samedi matin (entre 9h30 et 12h), ses concitoyens à venir à sa rencontre afin de contribuer, à ses côtés, à l’élaboration de son programme.
Vous êtes déjà en campagne?
Ah oui! Le maire, Richard Galy, a annoncé qu’il ne se représentait pas. J’ai accepté de prendre la suite. J’ai décidé de faire les choses dans une forme de continuité mais différemment. Je souhaite construire un projet qui rassemble les aspirations des Mouginois et c’est pour cela que j’organise cette grande réunion samedi.
Vous rencontrez la population toute l’année en tant que premier adjoint. Quelle nouveauté?
Durant l’année, les gens viennent me voir pour évoquer des soucis personnels le plus souvent. Là, je leur demanderai leur vision de la commune, concernant la jeunesse, la culture, comment bien vieillir, le sport, la sécurité…
Et l’écologie?
C’est prévu, cela entre dans le cadre de la qualité de vie, qui comprend un volet environnement, protection des espaces verts, etc.
Votre projet ne sera-t-il pas, quoi qu’il arrive, dans la lignée des mandats du maire Richard Galy?
Je ne suis pas en rupture avec le maire. Disons que ce sera plutôt la continuité dans le changement. C’est essentiel d’être en adéquation avec ce que veulent les Mouginois.
Ce n’est pas le cas aujourd’hui?
Ça l’est mais on ne peut pas non-plus nier que ces dernières années, de moins de moins de personnes viennent voter et s’investissent. Je souhaite un large vote, que les gens s’expriment. Pour cela, il faut que nos idées correspondent à leurs attentes. J’assume pleinement le bilan des vingt-cinq dernières années, pendant lesquelles j’ai accompagné le maire sortant.
L’UDR (Union des droites) et le RN veulent installer un candidat. Est-ce de nature à vous faire peur?
C’est plutôt eux qui sont déstabilisés. J’ai annoncé cette grande réunion il y a déjà un moment. Je ne commente pas les actes ou volontés des autres. Ce qui m’intéresse, ce sont les Mouginois. Je ne dis qu’une chose: on ne peut pas nier que l’association UDR-RN est d’extrême droite.
Vous ne commentez pas mais restez attentif…
J’avance en fonction de mon calendrier uniquement. Depuis l’annonce de Richard Galy, je reçois beaucoup de soutien.
Cette annonce, mi-avril, n’était-elle pas trop anticipée?
Au contraire, on ne prend pas les Mouginois pour des couillons au dernier moment. Nous prenons le temps de construire notre relation, d’échanger, de créer un sentiment de proximité.
Qu’espérez-vous tirer comme enseignements de la réunion de samedi et quel message souhaiterez-vous faire passer?
Le message sera qu’ils ont la parole. Ce ne sera pas moi qui vais faire un meeting politique mais eux qui donneront leurs idées: j’attends d’être surpris par des idées innovantes.
Renouvellerez-vous l’expérience?
À l’automne, très probablement, dans un autre format. Au cœur des cœurs de vie pour que les gens puissent venir à ma rencontre à pied et toucher d’autres personnes.
Nice Matin